Le LHSS « Les Lilas » déménage sur le site de Notre Dame de Bon Secours | Samusocial de Paris
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Le LHSS « Les Lilas » déménage sur le site de Notre Dame de Bon Secours

20 Jan 2022 • Reportage

Les équipes de l’établissement Lits Halte Soins Santé « Les Lilas » ont quitté fin décembre les locaux de l’hôpital Paul Brousse de Villejuif où elles étaient installées depuis 2014. Retour sur un déménagement réussi mené tambour battant.

LHSS Notre dame de bon secours

 

Un lieu choisi pour ses nombreux avantages

Le LHSS est désormais abrité dans un bâtiment de 3 250 m², rue des plantes dans le 14ème arrondissement. Le site de Notre Dame de Bon Secours accueille déjà plusieurs structures à vocation médico-sociale et se trouve non loin du LHSS Ridder-Plaisance. De quoi développer à terme de belles synergies ! Il est, en outre situé dans Paris et les bâtiments permettront d’accueillir à terme 14 lits supplémentaires. Enfin, son bon état général garantit des travaux plus rapides et moins onéreux « Sur les étages du LHSS nous n’avons eu à faire que des travaux de rafraîchissement avec la création de quelques salles d’eau et quelques cloisons abattues. » explique Emilie Marion, cheffe de projet développement de l’offre médico-sociale, en charge de l’accompagnement du projet et des équipes. La remise en état des locaux a ainsi pu se faire en un temps record puisque les travaux ont commencé le 1er septembre et le déménagement a eu lieu les 14 et 15 décembre.

Des locaux pensés avec les équipes et les résidents

Ces trois mois de préparatifs ont été mis à profit pour travailler en plusieurs phases sur l’aménagement des locaux et les conditions du déménagement.
L’accompagnement au changement s’est d’abord fait avec les équipes à partir de septembre, de façon très concrète, insiste Emilie « On a réalisé 7 ateliers avec les équipes sur tous les aspects de la gestion du centre car le bâtiment change, la capacité d’accueil augmente, cela impacte forcément leur façon de travailler. On a par exemple fait des exercices sur la gestion de la restauration, sur la gestion des soins, sur la gestion des accès, la gestion des stocks, … On a beaucoup travaillé avec Mohand Bacha, chargé de prévention au service RH. On est venu avec du mobilier à l’échelle et on a travaillé sur un plan avec les équipes pour le positionnement des meubles, les circulations, comment organiser chaque chose … ». Les équipes ont aussi pu se rendre sur site afin de se mettre en situation, ce qui a permis à l’équipe projet de faire des ajustements en temps réels.

Emilie Marion Le projet a été présenté aux résidents en novembre, dans l’une des agoras hebdomadaires du LHSS, avec photos et plans de leur futur lieu d’accueil. L'équipe projet a surtout beaucoup tenu à les rassurer en leur expliquant que le fonctionnement de la structure ne changerait pas et que les équipes allaient rester les mêmes. Des visites leur ont été proposées et un livret d’accueil a été rédigé afin qu’ils trouvent aisément et rapidement leurs repères dans ce nouveau lieu.  

Un déménagement en douceur pour rassurer les résidents

Pour sécuriser les résidents le Jour J et assurer la continuité de soins, les équipes ont été doublées entre les deux établissements. Ainsi sur l’ancien site, les activités ont été maintenues et les équipes sur place ont aidé les personnes hébergées aux derniers préparatifs. En parallèle, dans le 14e, d’autres équipes accueillaient les nouveaux arrivants afin de poursuivre les soins, leur proposer un repas et leur présenter les locaux pendant que les équipes de déménagement finissaient d’installer les pièces. « Cela a été très fluide » témoigne Sylvain Lirsac, responsable volant du LHSS, « mais ça a aussi demandé beaucoup de préparation en amont ». De quoi limiter les déconvenues même si le déménagement a pu être plus compliqué pour certains des résidents présents depuis très longtemps. « C’est changer complètement de cadre de vie, d’habitudes… pour certains ça a été assez désorientant. Mais globalement ça s’est bien passé, les résidents sont contents des locaux qui sont en meilleur état, mais ce sont de nouvelles habitudes à prendre ! ».  Impression confirmée par Pascal, qui réside depuis plus d’un an aux Lilas « On leur a filé un coup de main. J’ai porté quelques petits cartons sur mon déambulateur [il rit] ». Pour Hamid, aide-soignant depuis bientôt 20 ans au Samusocial de Paris, tout ne s’est pas passé comme prévu même si les choses sont rentrées dans l’ordre petit à petit « On est encore dans les cartons, on essaye de faire les choses au mieux. Il y a toujours des aléas. »

De nouveaux locaux très appréciés

« C’est mieux que là où on était avant ! Ici ça a été refait à neuf, c’est propre. » ajoute Pascal. D’autant que les chambres disposent toutes de toilettes et de salles de bain, ce qui n’était pas le cas avant « Ils [les locaux] sont énormes ! Il y a beaucoup plus d’espace, c’est très lumineux et puis surtout, l’innovation, c’est les salles de bains dans les chambres. Ça c’est vraiment un confort pour les résidents qui n’a pas de prix. Aux Lilas, il fallait les réveiller 30, voire 45 minutes avant pour qu’ils puissent faire leur toilette, pour être prêt à 8h30 pour le petit déjeuner. Maintenant, on passe 10 minutes avant, et ils sont prêts ! » explique Hamid. L’établissement étant plus vaste, les résidents souffrent moins de la promiscuité et se partagent plusieurs salles communes et  salons télé où ils peuvent s’isoler, se reposer confortablement assis dans un fauteuil ou se retrouver. Une salle informatique disposant de 3 ordinateurs offre la possibilité aux hébergés de se connecter et le Wifi est disponible partout. Un espace consacré aux soins de socio-esthétique sera ouvert dès la fin de la crise sanitaire.
Mais surtout, c’est l’ambiance, qui change. Lorsque le LHSS "Les Lilas"  était situé dans un hôpital, l’environnement était plus bruyant et plus anxiogène. A Notre Dame de Bon Secours, l’atmosphère est nettement plus sereine « Il y a même des moutons et des poules ! » s’enthousiasme l’un des résidents.

Mouton notre dame de bon secoursAprès une période d’adaptation pour le personnel ainsi que pour les résidents, et tout juste un mois après le déménagement, de nouveaux repères sont trouvés. Dans les locaux, les résidents ont pleinement pris possession des lieux, « Là ils sont ravis, ils sont très contents ! ils ont plusieurs endroits où ils peuvent s’isoler, il n’y a pas que la salle télé où ils peuvent se poser. » confirme Hamid. De nouveaux repères sont aussi pris dans le nouveau quartier où ils sont installés, car les résidents apprécient de pouvoir sortir dans un quartier plus vivant.
 

 

De nombreux projets à venir

Si le déménagement s’est bien déroulé, il reste encore quelques petits travaux à finaliser et les projets d’aménagements ne sont pas terminés. « A partir de la semaine prochaine on va organiser des ateliers pour travailler avec les hébergés sur la signalétique définitive du site et savoir quels sont leurs besoins pour bien se repérer »  précise Emilie.
Le site de Notre Dame de Bon Secours présente de nombreux atouts ; les équipes sont convaincues que le voisinage avec d’autres établissements médico-sociaux permettra de développer de nombreux projets transversaux, comme l’indique Emilie : « L’ensemble des bâtiments est occupé par des Ehpad, des résidences autonomie, un centre médico-psychologique, un foyer d’accueil médicalisé, un café associatif. On aimerait bien, à terme, pouvoir mettre en place des synergies, le site nous permet d’établir des passerelles avec ces différentes structures ». A suivre…


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