En septembre dernier, la France annonçait l’accueil de 24 000 réfugiés...

... Quelques jours plus tard s’ouvraient trois premiers centres et les premiers réfugiés arrivaient.

Cinq médecins et cinq infirmières du Samusocial de Paris se sont mobilisés pour accompagner les équipes d’hébergement, et proposer une consultation sanitaire aux arrivants. Objectif : s’assurer qu’il n’y ait pas de rupture pour les personnes suivant un traitement, organiser en cas de nécessité un suivi avec la permanence d’accès aux soins de l’Hôtel Dieu.

Tatiana, infirmière à l’Equipe Mobile de Lutte contre la Tuberculose du Samusocial de Paris était au centre international de séjour dans le XIIIème arrondissement quand 46 personnes sont arrivées du premier bus en provenance d’Allemagne. «Il y avait essentiellement des jeunes hommes, syriens et irakiens, mais aussi une famille avec deux enfants et un nourrisson, qui a été vue en priorité. Cette nuit-là, poursuit-elle, peu de personnes avaient besoin de soins, mais tous étaient fatigués du voyage, et certains portaient des traces de sévices subis pendant leur parcours, brûlures de cigarettes, coups, blessures…».

C’est même constat que fera le Dr Bénédicte Rivoire (EMLT) quand elle prendra le relais le lendemain matin, et se rendra avec un autre binôme médecin/infirmière à l’IFSI La Rochefoucault (Paris XIV). «Nous demandions à chacun s’il souhaitait une consultation médicale, et s’il avait un traitement en cours, explique le Dr Rivoire. Un traducteur nous aidait à communiquer mais dans ce bus, beaucoup de personnes parlaient anglais». Si globalement aucun problème grave de santé n’a été détecté, une famille a toutefois dû être hospitalisée.