Le Ministre a annoncé 500 postes pour les SIAOs à l’échelle de la France. Ces postes sont indispensables pour mettre en œuvre les nouvelles obligations des SIAOs (circulaire de mars 2022), qui veut renforcer la logique de Logement d’Abord, et qui prévoit notamment que toute personne appelant le 115 puisse bénéficier d’une évaluation flash sous 72 heures, puis d’une évaluation approfondie sous quelques semaines.

Le SIAO 75, que porte le Samusocial de Paris, estime qu’il faut entre 40 et 50 postes, pour :

Améliorer la prise d’appel du 115 : plus on répond aux personnes, plus on pourra faire les évaluation flash.
Réaliser ou faire réaliser les évaluations approfondies : le SIAO 75 contactera les partenaires services sociaux, maraudes ou accueils de jour qui connaissent déjà la personne, pour que soit réalisée cette évaluation approfondie. Si personne ne connait la personne, ou si les partenaires ne peuvent pas le faire, le SIAO 75 le fera, au besoin en se déplaçant auprès des personnes.
Développer le travail d’accès au logement : les professionnel.les du Samusocial de Paris étudient les situations pour identifier celles qui pourraient accéder rapidement au logement, même sans passer par l’hébergement. Ils portent ces dossiers auprès des bailleurs sociaux, et font le relai avec les travailleurs sociaux pour que toutes les pièces et informations nécessaires figurent au dossier. C’est un travail fin, en dentelle, adapté à chaque situation, qu’il faut réaliser, et c’est un travail qui prend du temps. Les postes supplémentaires permettront de le faire plus souvent, plus en profondeur, et avec plus de succès. 

Le Ministre a également annoncé 4,7 M€ pour permettre une prime aux personnels des SIAOs et des samusociaux. Le Samusocial de Paris attend d’en savoir plus, et notamment le périmètre de métiers éligibles, et les conditions de versement. Les personnels des SIAOs n’avaient pas été pris en compte lors de l’attribution du Ségur Social en 2022, sous prétexte qu’ils n’étaient pas en face du public. Cela a été vécu comme un manque de considération par ces professionnels engagés, écoutants sociaux, régulateurs et coordinateurs, qui ont les personnes au téléphone, étudient leurs dossiers, identifient des solutions adaptées, et travaillent avec les bailleurs sociaux pour faciliter l’accès au logement. Si cette prime vient réparer cette injustice, c’est un bon début. 

A la veille de la célébration de son 30e anniversaire, le Samusocial de Paris souhaite rappeler qu’il est indispensable de continuer tous les efforts pour faciliter l’accès au logement des personnes pauvres, vulnérables et précaires : il faut parfois prévoir des logements adaptés, par exemple pour les personnes qui ont un long parcours de rue et qui souhaitent garder une part de vie collective ; il faut surtout produire du logement social et très social, et s’assurer qu’il est effectivement attribué aux ménages les plus précaires.