Le Samusocial de Paris participe à la seconde édition du Budget participatif écologique lancée par la région Ile-de-France, en proposant de créer un potager bio et partagé, ouvert aux personnes qu’il accompagne ainsi qu’à tous les Franciliens.
A l’origine du projet
L’idée est née lors de réunions avec les personnes que nous hébergeons dans nos structures. Parmi les 4 thématiques sur lesquelles celles-ci voulaient travailler dans le cadre de nos instances participatives, figurait l’écologie. Au fil des discussions, le souhait de créer un espace de maraîchage bio ouvert à tous est apparu.
Lieu d’échanges et de mixité sociale
Objectif du projet : permettre aux personnes de sortir de leur lieu d’hébergement, rompre avec leur quotidien et se mettre au vert, tout en apprenant à cultiver des produits locaux et bio aux côtés d’autres personnes de milieux sociaux différents.
Rencontre avec Mavin Ouattara, personne hébergée investie dans ce projet
Pourquoi les personnes hébergées souhaitent-elles créer cet espace potager ?
Mavin Ouattara : Le potager est un lieu où tout le monde est sur un pied d’égalité et où l’on apprend ensemble à cultiver les plantes au rythme des saisons. A travers lui, nous prouvons que nous ne sommes pas des marginaux. Au contraire, nous voulons nous impliquer dans la vie du territoire francilien. Ce sera un lieu de réconciliation entre les habitants et la nature, un lieu d’amour aussi !
Comment se déroulera sa mise en œuvre ?
Mavin Ouattara : Nous avons travaillé avec la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) et le GAB (Groupement des Agriculteurs Biologiques d'Ile-de-France) pour imaginer ce projet. Actuellement, les équipes du Samusocial de Paris recherchent un terrain de 150 à 300 m2 répondant à certains critères pour pouvoir cultiver en bio et obtenir les autorisations nécessaires. Elles sont aussi en contact avec l'association Vergers Urbains, qui leur apporte une aide logistique et les conseille sur les équipements. A terme, nous aimerions qu’un agriculteur bio puisse intervenir de manière ponctuelle au potager pour nous apprendre à cultiver telle ou telle graine, et nous transmettre les bons réflexes à avoir.
A quoi servira le financement de la région ?
Mavin Ouattara : Grâce aux dons, le Samusocial de Paris a débloqué un budget pour rechercher un terrain viable. Mais il reste à trouver de quoi financer les équipements, d’où cette candidature au budget participatif écologique. Pour nous soutenir, vous pouvez voter jusqu’au 8 mars pour ce projet innovant via une plateforme, après avoir créé un compte. Les projets ayant obtenu le plus de voix se verront ensuite attribuer une subvention pouvant aller jusqu’à 10 000 euros.