« Le jour où j’ai eu mes clefs, ça a été un grand changement ». Mamathou vit au CHU Voltaire depuis son ouverture, en janvier dernier. Elle occupe l’un des cinq appartements loués au groupe immobilier Galia et situés dans un immeuble du 11e arrondissement de Paris.
A chaque étage s’échappent des rires et des cris d’enfant. Le CHU Voltaire héberge 36 mères et jeunes enfants, âgés de deux ans tout au plus. Mamathou a posé ses valises au premier étage, dans un appartement de 100m2 qu’elle partage avec trois colocataires et leur bébé. Ici, elle a sa propre chambre et ses clefs. « Avant, je vivais au CHU Necker. On n’avait pas de cuisine ni de salon, et les douches étaient collectives ». Mamathou peut désormais faire ses courses avec des tickets-services et cuisiner pour elle et son petit. Elle partage les parties communes avec ses voisines de chambrée. À ses côtés, Belinda vient elle aussi du même CHU. « On se connaît, on se comprend, on est à l’aise ».
L’angoisse de septembre
Galia loue au SSP une partie des appartements de l’immeuble jusqu’à ce que des rénovations soient effectuées en septembre prochain. Pendant ce laps de temps, les femmes hébergées côtoient des familles ordinaires habitant sur le même palier. Autonomes, elles sont suivies par la référente du CHU qui leur propose un accompagnement social global. « Elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’on a, même si les démarches n’aboutissent pas toujours », raconte Belinda. La travailleuse sociale mène des entretiens individuels avec ces mères pour faire avancer leur dossier administratif. Certaines femmes sortiront du CHU Voltaire dès le mois de juillet et seront orientées par le SIAO Urgence ou le SIAO Insertion vers une autre structure d’hébergement.