C’est en hommage à Coluche que les personnes hébergées au centre d’hébergement d’urgence Romain Rolland ont appelé leur journal, dont le premier numéro est paru en février de cette année.
Demandez le journal !
Léger comme une plume, décalé mais pas trop, humoristique, aconfessionnel, apolitique, coloré », voilà comment la ligne éditoriale a été définie par un comité de rédaction composé de personnes hébergées dans le centre. Textes poétiques, récit d’une visite dans un musée, impressions suite à la visite du Premier Ministre Manuel Valls le 31 décembre, horoscope, bonnes adresses, jeux, dessins, le Schmilblick se veut un journal « vivant, agréable à consulter pour quelqu’un qui vit une période difficile». Philippe, un de ses créateurs, y tient, comme José, qui accorde une attention particulière à la page consacrée aux petits tuyaux car il n’oubliera jamais cette période passée dehors pendant laquelle il composait le 115, et recherchait partout les «bons plans» pour survivre dans la rue. A la solide équipe de personnes hébergées en continuité, viennent se greffer épisodiquement des personnes hébergées pour la nuit lorsqu’elles se sentent d’attaque pour écrire un article en arrivant au centre.
Une activité en développement dans de nombreux centres
Le Schmilbllick n’est pas le seul journal réalisé par les personnes hébergées par le Samusocial de Paris. Dans de nombreux centres, cette activité a été développée parce qu’elle crée des occasions de partage, valorise les participants et les autres activités qui y trouvent un écho. Elle constitue également une manière de favoriser l’expression des personnes, au-delà des modalités de participation mises en œuvre pour impliquer celles-ci dans les évolutions des conditions d’accueil dans les centres. Le Samusocial de Paris réfléchit actuellement à la création d’un site internet qui permettraient de donner une autre audience aux articles produits, et notamment de partager quelques conseils.