Né en 2021, ce journal écrit par et pour les personnes accompagnées par le Samusocial de Paris a un double objectif : donner la parole à celles et ceux qui sont moins écoutés et recréer du lien social avec les personnes hébergées dans nos centres d’hébergement et de soins. Caroline, en service civique au sein de nos équipes, pilote le projet qui avait vu le jour en début d’année grâce au travail de Paul, stagiaire au service Communication. Après la sortie d’un numéro zéro, le n°1 vient d’être publié et diffusé. Rencontre avec Caroline.

 

 

« Un journal écrit par et pour les personnes hébergées est avant tout un projet de cohésion, d’inspiration et de partage qui peut participer à l’évolution des mentalités. Mon envie en y contribuant est de casser les stéréotypes dont souffrent souvent les personnes sans domicile.

Diplômée d’une licence en psychologie, j’ai toujours voulu m’investir auprès des personnes les plus précaires : il m’a paru comme une évidence d’intégrer les équipes du Samusocial de Paris, qui luttent au quotidien contre l’exclusion.

A mon arrivée, j’ai tout d’abord rassemblé un petit groupe de personnes intéressées par le projet. Par la suite, un comité de rédaction s’est formé : nous avons décidé ensemble des valeurs portées par le journal, de ses objectifs, ainsi que de son nom et de ses différentes rubriques. Nous avons officiellement baptisé le journal « L’Écho des Hébergés », afin de mettre en avant la parole des personnes accompagnées et son impact.

Nous avons cependant rencontré quelques difficultés : disponibilité de chacun pour assister aux réunions, barrière de la langue, difficultés d’écriture… Mais un noyau solide s’est formé au comité de rédaction et nous espérons y ajouter de nouvelles personnes à chaque réunion.

Je suis fière de coordonner ce projet : c’est très gratifiant de voir les impacts directs que notre travail a sur les résidents. Ce journal permet à chacun de s’exprimer en toute liberté et de s’ouvrir aux autres. Lors de la distribution du premier numéro dans les centres, j’ai senti les résidents très enthousiastes et très motivés à l’idée d’écrire les numéros suivants. Ils se sentent valorisés, lus et vus à leur juste valeur.

Nous allons pouvoir sortir le second numéro à la fin de cette année. Nous espérons y ajouter de nouvelles rubriques et d’être lus par le plus grand nombre ! »