La pré-insertion par l’emploi, c’est ce que propose le dispositif Premières heures. Cet outil d’accompagnement permet aux personnes en situation de grande précarité de se réinsérer progressivement sur le marché du travail.
Mis en place en 2011 avec le soutien de la Ville de Paris, le dispositif Premières heures propose aux personnes exclues des tâches rémunérées et adaptées à leurs besoins : du travail à l’heure sans durée minimum de travail, de 5h à 72h maximum par mois, pour un salaire au SMIC. Là où un salarié ordinaire doit s’adapter à son cadre de travail, c’est ici le cadre qui s’adapte à l’employé.
Depuis octobre 2017, le Samusocial de Paris est l’une des 17 structures parisiennes qui participent à ce dispositif. « Cette année d’expérimentation s’est soldée par une réussite, puisque sur dix salariés accueillis, trois sont aujourd’hui en contrat à durée déterminée d’insertion, explique Etienne Marchal, Responsable projets du pôle Hébergement Logement.
En ligne de mire, le chantier d’insertion
Les personnes bénéficiaires sont toutes hébergées dans l’un des centres du Samusocial de Paris. Slawomir vient d’entrer dans le dispositif. « J’ai été hospitalisé pendant longtemps mais aujourd’hui, je peux de nouveau travailler. Pour l’instant, je viens ici quelques heures par semaine nettoyer les véhicules des maraudes de nuit, mais j’espère faire plus d’heures bientôt. Et puis il y a une bonne ambiance ! ». A la pause-café, il retrouve son collègue, Josef. « En mars, ça fera un an que je suis ici, je dois penser à l’après. J’ai RDV demain avec Pôle Emploi pour une réunion sur les chantiers d’insertion. J’aimerais bien faire peintre-décorateur ».
L’objectif ? Leur faire redécouvrir un cadre professionnel à travers de nouvelles missions. Un bon tremplin pour reprendre confiance en soi tout en renouant avec le collectif.
Aller plus loin
Le Samusocial de Paris souhaite désormais étendre le dispositif aux personnes reçues dans l’ensemble de ses structures, tout en renforçant l’accompagnement par des équipes pluridisciplinaires. Ça tombe bien, il peut désormais accueillir 13 nouvelles personnes, contre 10 l’an passé. « On aimerait bien trouver une activité, du type café social et boutique solidaire, qui permette à ces personnes de s’ouvrir encore plus vers l’extérieur », conclut Etienne Marchal.