Après le premier cas de contamination au COVID-19 détecté dans un de nos LHSS , le Pôle Médical et Soins (PMS) se restructure pour limiter l’épidémie dans les centres et prendre en charge les personnes touchées par le virus. Parallèlement, notre direction Qualité s’investit totalement dans l’élaboration de process imposés par la crise, et particulièrement dans le travail d’information et de formation des équipes.
Le Pôle Médical et Soins sur le pont
Les personnes hébergées en LHSS (Lits Haltes Soins Santé) présentent des polypathologies qui constituent des facteurs d’aggravation en cas de contamination. Certaines ont également des problèmes psychiques ou d’addiction peu compatibles avec le confinement. Comme dans les Ehpad, les visites ont donc été interdites dans les structures, et les entrées en LHSS, suspendues.
Le problème pour les équipes soignantes relève alors surtout de la pénurie, notamment en termes de matériel de protection. Au début de la crise, le Samusocial de Paris doit batailler pour récupérer masques et gel hydroalcoolique. Edouard Boissy, le pharmacien, se charge de trouver des bouteilles d’oxygène et du matériel médical quand les centres en ont besoin.
Le personnel soignant à l’avant-poste
Pour faire face à la crise, les médecins ont considérablement augmenté leur activité, avec une présence sur site 5 jours par semaine. Le nombre d’infirmiers et d’aides-soignants a également été renforcé dans les centres contaminés. Enfin, le Samusocial de Paris a eu recours à des infirmières et à des médecins réservistes volontaires, dont certains en téléconsultation. Après quelques semaines, un système se met en place avec Doctolib permettant la consultation à distance. Un médecin référent COVID-19 est nommé dans chaque LHSS pour gérer l’épidémie avec le responsable de la structure : suivi des personnes contaminées et de celles qui ont été en contact avec ces dernières. Lorsqu’un nouveau cas apparaît, ce médecin décide de la procédure à suivre : isolement, hospitalisation ou transfert vers un centre dédié. « Nos structures ne sont pas adaptées pour l’isolement puisqu’il s’agit d’hébergements collectifs, note Armelle Paquet-Cadre, Directrice du pôle médical. Nous avons fait au mieux ».